• Edition :

    Tome 1

    • Broché: 616 pages
    • Editeur : Orbit -  17 mars 2010 

    Tome 2

    • Broché: 726 pages
    • Editeur : Orbit  - 13 octobre 2010

    Tome 3

    • Broché: 600 pages
    • Editeur : Orbit - 20 avril 2011
    Résumé :

    Kell - un rebelle charismatique et vif d'esprit - décide de monter un gros coup avec sa bande de voleurs, un coup à peine imaginable, son commanditaire : le chef de la rébellion skaa (le peuple opprimé de l'Empire Ultime). Pour accomplir cette mission, son plan est simple. Son objectif premier consiste à semer la zizanie dans la structure politico-économique de la capitale, et par conséquent dans le reste de l'Empire qui dépend étroitement du pouvoir centralisateur. Ensuite, le but est d'obtenir des renseignements en infiltrant diverses strates administratives et politiques grâce à un de ses comparses qui passe aisément pour un noble.  Et enfin, il projette de voler un trésor éminemment précieux, base du pouvoir du  Seigneur Maître :  l'atium, un métal précieux et rare....
    A cette fin, il fait la rencontre de Vin, une jeune femme très particulière, dotée de pouvoirs similaires aux siens, les Fils-des-Brumes. Une forme de magie qui leur permettent d'interagir avec les métaux.
     
    Mon avis :
    J'ai décidé de commenter la trilogie dans son ensemble car elle forme un tout cohérent en soit et qui s'apprécie d'autant plus dans cette unité. Isolément, chaque tome est fort agéable. Rassemblés, ils forment une oeuvre intense et cohérente.
     
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    Tome 1
    Cette trilogie touche à plusieurs univers : la fantasy, les "films de voleurs", les films "asiatiques, ect... Bref, c'est un savant mélange d'ingrédients qui nous offre une saveur particulière dès l'entrée en matière.
    Malgré une approche très classique dans le monde de la fantasy puisque le but de nos héros consiste à lutter contre le tyran et à le faire chuter de son trône, l'univers de l'Empire diffère de ce que j'ai pu lire jusqu'à présent.  Ses contrées sont soumises à un climat capricieux, l'Empire est touchés pas des des pluies de cendre très mystérieuse qui donnent une touche légèrement lugubre et particulière au romans. Le tyran et sa cohue de religieux se sont acharnés à erradiquer d'anciennes légendes et religions, par ailleurs, ils luttent contre un ennemi particulièrement obscur : l'insondable.... Original, ce tome l'est aussi par la mise en oeuvre de ses magies des métaux(mais je n'en dirai pas plus sur le sujet). D'emblée, nous avons un monde riche, structuré et réfléchi.
    La trame elle-même réserve des surprises, les combats sont bien décris et rendraient vert de jalousie les meilleurs ninjas du monde, le plan pour le vol est astucieux, le rythme est enlevé et cette première partie s'achève sur une fin qui ne déçoit pas. Et, car cela mérite d'être dit, le traduction est très bonne.

    Cependant, tout n'est pas parfait. En effet, exceptions faites des deux personnages principaux, les autres manquent de profondeurs, de relief et sont à la limite du caricatural. Il y a  également quelques longueurs (surtout au début) et un ou deux points de la trame qui nuisent à l'ensemble qui apparaissent comme des ficelles à la limite grossière (les épisodes avec Straff Venture et Yeden).

    Certes l'histoire est bien ficelée, et nous réserve quelques surprises, mais peut être au détriment de la psychologie des personnages. Cependant, ce n'est pas rédhibitoire, et le roman se lit avec facilité, envie et plaisir.
    Bonus :
    "Commentaire du livre" par Sanderson, façon commentaire audio du réalisateur.
     
     
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    Tome 2
    L'histoire reprend une année après la chute du Seigneur Maître. Le roi Venture apprend le dur métier de dirigeant et doit composer avec plusieurs factions, et surtout de nombreuses sources d'inquiétude. Son propre père veut son trône, un puissant ennemi également, des amis se sont associés à des créatures et menacent des villes alentours... et Vin ne semble pas sur le point de se rapprocher ou de partager sa vie durablement. Heureusement, il peut compter  sur des amis et conseillers fidèles, bien qu'un peut trop portés à exprimer certaines critiques tout haut.

    Sandeson nous livre un deuxième tome de haute volée, ce monde est toujours aussi surprenant et original. Il maîtrise tout au long son récit et nous fait vivre une aventure exotique et très prenante. Même après la disparition du tyran, les enjeux restent très importants, et le danger peut être davantage omniprésent. Du coup, l'intérêt du lecteur en est largement renouvelé! La magie imaginée conserve toute sa particularité, et même plus... l'auteur parvient encore à nous surprendre par sa créativité et l'originalité de cette aptitude basée sur la maîtrise des métaux.
    Les personnages sont toujours aussi attachants et captivant et il est à noter qu'ils ont gagné en épaisseur, aucun des protagonnistes ne me semble carricatural dans ce tome.

    Les reproches fait au premier tome persistent, quelques longueurs et répétitions. J'emmetrais quelques réserves aussi sur l'héroine Vin, qui fait preuve de maturité et de jsutesse généralment, mais parfois, elle me semble un poil trop naîve ou inconséquente. Il y a aussi, une sensation évidente de tome intermédiaire, pas au point d'en être gênante.
    Bonus :
    "Commentaire du livre" par Sanderson, façon commentaire audio du réalisateur.
     
     
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    Tome 3
    Denier tome de la fabuleuse trilogie. Les événements se précipitent, les catastrophes s'enchaînent et, rien ne semble pouvoir s'opposer à l'échec de Vin et  de Elend Venture. D'autant plus que des "phénomènes" mystérieuses et impalpables semblent se jouer de l'équipe en place. Ces ou cette chose(s), très subtile et efficace, gagne(nt) irrémédiablement du terrain et éteint peu à peu tout espoir. En dévoiler davantage, gâcherait une histoire qui se conclue avec panache.

    Les acteurs ont mûrit et cela fait un bien immense à l'histoire (Vin est "parfaite" dans ce tome), les défauts initiaux se sont largement gommés pour nous offrir une équipe cohérente et soudée. Toutes les créatures sont partie prenante du déroulement de l'histoire, avec son lot de surprises...
    L'écriture est efficace, la magie unique, un monde riche, mais c'est la créativité et l'intelligence de l'auteur qui fait la force de ce récit. J'avais beaucoup d'attente après deux premiers tomes très bien construit, et je suis loin d'être déçue. Une belle fin, émouvante et inattendue (quoique...).
    Un pur régal.
    Bonus :
    "Commentaire du livre" par Sanderson, façon commentaire audio du réalisateur.
     

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  • Ce mois-ci, je vous propose un thème consacré à la Fantasy populaire.


    La Fantasy populaire est aisément identifiable par ses couvertures (généralement un/une héros/ne vêtu d’une ample robe sombre, le visage baigné dans l’ombre d’une capuche) et par son format. Fantasy rime avec Trilogie. Souvent. Les oeuvres de fantasy sont - ou se doivent d'être - déclinées en 3 tomes, à tel point que cette politique éditoriale en devient un signe distinctif. Généralement lorsque l'on me demande "As-tu lu la trilogie .... ?", imanquablement, il s'agit de fantasy. Quelle surprise!


    Certes, il y a de notoires exceptions, avec de longs cycles tel «Le Trône de Fer» de Martin ou «L'assassin Royal» de Hobb. Mais, il faut également remarquer que nos chers éditeurs français aiment particulièrement ce format, ils sont parvenus à nous saussissonner non seulement les tomes originaux des cycles pré-cités en 3 morceaux, mais également le légendaire "Seigneur des Anneaux" de Tolkien!


    Le format d’édition est loin d'être le seul code de la «fantasy» disponible ces dernières années dans les rayons des librairies - bien que le tendance à la Bit-Lit soit plus importante ces temps-ci. Je remarquerais que les caractèristiques suivantes sont également applicables à ce genre" nouveau" si l'on veut...


    Outre le découpage savament étudié, après tout cela fait chic "trilogie", ces romans de fantasy partagent une structure similaire. Il s'agit de suivre les trépidantes aventures d'un héros ou une héroine solitaire, de préférence de basse extraction, qui a connu une enfance diffiicle. Mais, il est vrai qu’il est extrément difficile de créer des personnages qui possèdent la force d’évocation de Dilvish le Damné (Zelazny).  Après une phase initiatique (1° tome) - où le héros/héroine doit faire face à une nouvelle forme d'adversité - les forces antagonistes s'opposent et l'issue est rarement favorable aux gentils (2° tome). Finalement  (3° tome), le héros parvient à vaincre l'empire du mal grâce à ses facultés hors du commun, ou à l'issue d'une quête de rédemption. Sans oublier un soupçon plus ou moins corsé de magie dont le vecteur importe peu.


    La plupart des histoires qui nous sont contées ont vite épuisées la substantifique moelle de leur histoire en trois tomes, faire plus long est problématique, faire plus court est peu rentable. Ainsi, bien souvent, les histoires s'étirent assez artificiellement. La saveur du contenu va dépendre essentiellement de la plume de l'auteur et de sa virtusosité (si!si!) à mélanger les ingrédients déjà connus afin de satisfaire son lectorat. Un public qui est assez exigent... en matière de codes. En effet, le succès de la fantasy est également sa prison, et son vraissemblable déclin. Les critères enumérés plus haut sont incontournables, et laissent que peu de champ libre à l'auteur - il suffit de lire les commentaires enthousiastes et leur contraire sur les oeuvres de fantasy pour vérifier cet état de fait... C'est dommage, de n'offrir que des hsitoires interchangeables. A quelques exceptions - là encore!


    Après ce constat certes assez sévère, il ne faut pas pour autant écarter les oeuvres de ce genre d’un revers dédaigneux ou condescendant. Populaire ne rime pas avec médiocre (ou pire). Certes, il existe des cycles insipides et sans intérêt qui ont trouvé un public en recherche d’évasion, des maisons d’édition qui ont cherché à surfer sur la vague de ce genre. Mais, avec des ventes déclinantes, l’effort entrepris sur la qualité des ouvrages proposés est relativement sensible. Les schémas actantiels sont bien souvent la base de ces récits, mais les univers proposés mutent, des imbrications et des préoccupations plus contemporaines apparaissent, les personnages sont plus ambigus, des rapports moins manichéens... Bref, la fantasy populaire semble atteindre une forme de maturité.


    Assez de palabres, voici une liste non exhaustive d’oeuvres de fantasy populaire incluant du bon, voire du très don et du moins bon, voire du médiocre :

    Lire la suite...


    8 commentaires
  • Elantris



    de SANDERSON Brandon

     Edition :


     Tome 1 : Edition Orbit - 2009, traduit par PP Durastani, 328p.

    Tome 2 : Edition Orbit - 2009, traduit par PP Durastani & A Maillard, 281p.

    Date de publication :    
Publié en Avril 2005. Etats-Unis.

     
Résumé : 


    Elantris n'est pas un roman de fantasy classique, il conte les «aventures» d’un prince sans omettre les enjeux religieux, politiques et sociaux du royaume. C'est donc un monde plus complexe et loin de la dichotomie habituelle du genre. Et c'est un changement plus que bien venu! Tout  ne se résume pas à la quête solitaire du héros.
    Un autre atout de ce roman est une forme de magie peu courante : l'AonDor. Les personnes bénies par ce don - ou les dieux- ont des capacités spéciales et variées (télékinésie, don de guérison,...); pour cela, il leur suffit de former un idéogramme de manière parfaite. Celle-ci a disparue subitement, plongeant la ville, autrefois céleste, d'Elantris dans la saleté, la misère et l'affliction. Et ceux qui étaient touchés auparavant par la grâce de l'AonDor, le Shaod - se transformant ainsi en quasi divinité quelque soit leur âge ou leur position sociale - se retrouvent désormais maudits et enfermé dans Elantris, la ville des pestiférés.
    Nul n’en connaît la raison.

    Un jour le Prince héritier Raoden se réveille lui-même atteint par le mal. Fait lourd de conséquences, car l'alliance avec un royaume voisin est du coup mise en péril, les laissant à la merci d'un puissant voisin à la religion phagocytaire et avec des visées hégémoniques.
 

    Le prince RaodenSarène sa veuve et  Hrathen sont les trois personnages principaux d'Elantris.
    Le prince Raoden est confronté à un sort inique et semble condamné à sombrer dans la folie et le désespoir. La crasse, le chaos, la bestialité et la brutalité règnent dans ce qui a fut autrefois une ville céleste. Cependant, Raoden est un prince, déterminé, et après une brève désorientation, il décide de prendre en charge le sort et le destin des malheureux. La tâche ne sera pas aisée car la folie le guette aussi, et la cité est dépourvue de toute organisation (ou de volonté) et nul n’a réussit à percer le mystère de l’Aondor. Le prince se révèle peu à peu à travers sa volonté, son empathie  et se découvre des qualités de médiateur, d’organisateur et leader.

    Sarène est la fille du souverain du royaume voisin. L’union des deux jeunes gens sert à sceller un pacte d’assistance entre les deux nations. Intelligente et intuitive, elle a très peu connu son mari, et reste perplexe à l’annonce de son déces. Les non-dits, et le poids du tabou qui  tombe sur sa disparition la pousse à éclaircir les mystères dont elle est entourée, dont la fameuse cité Elantris...

     A Kaë - la ville au pied d’Elantris- Hrathen, un Gyorn (haut-prélat) venu convertir le peuple à la «vraie foi», sur l'ordre du Wyrm, le dirigeant d’un royaume voisin qui cherche à «unir» tous les peuples sous sa bannière et surtout  à sa religion de leur plein gré...ou de force.  Hrathen, très ambitieux et intelligent avant tout, est prêt à tout pour accomplir sa mission... Ces trois personnages nous délivrent  trois points de vue de cette histoire.

    Le roman est très agréable à lire. La traduction est bonne et fluide.
    Nous n’avons pas la trame hyper classique de renverser le méchant tyran, ou la quête dangereuse, difficile, délicate, désirable d’un artefact rare et puissant.

    Non, le monde est un peu plus élaboré, il s’agit dune part d’élucider un mystère et d’autre part de trouver un moyen d'empêcher une conversion de masse ou l’imminence d’une annexion par une puissance voisine. 
    La trame est bien ficelé, l’intrigue captivante, et les personnages sont tous attachants.
    La magie de ce mon de sans être d’une remarquable originalité, puisqu’il s’agit d’être en harmonie avec la nature physique et la nature intrinsèque de la chose, est un concept déjà vu ( Ursula Le Guin, pour n’en citer qu’une); mais cela reste extrêmement rafraîchissant.


    Tout n'est pas parfait cependant.

    Le roman a quelques longueurs (habituelle finalement chez Sanderson) et répétitions.  Les personnages manquent une peu d'originalité ( la jolie princesse, l'homme sage, les prêtes combattants), et quelques ficelles sont un peu trop visibles (Hrathen dans Elantris).

    Je déplore aussi que l’édition française, fidèle à son (horrible) habitude nous ait scindé en deux ce roman d'un seul tenant!!!!


    Un roman vivant, une fantasy moderne et réfléchie, une histoire prenante et un tout ne manquant pas d’originalité.


    http://www.brandonsanderson.com/
    http://www.brandonsanderson.com/portal/Elantris
    Pour les scènes coupées!!!!!!


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  • Bankgreen


     

    Auteur du livre : Di Rollo Thierry 



    

Edition :
 Le Belial.  370 pages. Préface de Pierre Pelot
    Date de publication :10 février 2011.


    Résumé :
    Bankgreen est une planète particulière rythmée par des cycles différents dont l’Eveil et le Sommeil. Durant cette dernière phase, elle est recouverte d’une couche de nève d’une blancheur «immaculée» et baignée de clartés tout en nuances de mauve. Mordred, le protagoniste principal mystérieux et tout de métal vêtu, en est un des derniers varaniers. Monté sur un immense varan, Rod, il participe à la guerre de l’Orman qui doit décider de la maitrise de l’exploitation de mines.
    A l’issue du conflit, il devient le représentant de son espèce. Cet être froid et implacable, côtoyant la Mort comme une proche amie, ne peut rester impassible devant cette solitude. La quête de la signification de son immortalité devient pressante et vitale. La rencontre avec le jeune Niobo, un Shore, va changer le destin des deux «entités».


    
Critique :


    Le style de Di rollo est bien présent quelque soit le genre dans lequel il choisit de nous livrer sa prose. L’écriture est envoûtante, la plume très poétique. L’auteur décrit une Bankgreen d’une beauté étrange et fascinante, toute une atmosphère ouatée blanche et mauve (sauf la nuit), mais rude et dangereuse. En fait Bankgreen qui pourrait être considérée  comme le personnage principal de l’oeuvre, semble à la fois fragile et délicate,  mais également traître et implacable.


    Le roman est parsemé de quelques «vignettes» - sur les entités, sur la veuve d’un guerrier, etc..- qui associées au style de l’auteur forment une série de haikus des plus relevés.


    La litanie «Sur Bankgreen tout à une raison» renforce la poésie du texte en le rythmant régulièrement. Elle sert également à  justifier l’exploitation des peuples (les mineurs, les rats éborgnés, etc..)  par des dirigeants de ce monde-là, et parfois, elle est utilisé jusqu’à l’absurde.


    Néanmoins, le thème principal, récurent dans l’oeuvre de Di Rollo est la mort. Nous l’abordons en compagnie de Mordred. Le varanier parcourt Bankgreen à la recherche d’un sens à son immortalité - suite à la disparition de tous ces compagnons varaniers. Une position d’autant plus paradoxale que Mordred voit la mort «partout» : il connait les circonstances de la mort de chacun des êtres qu’il croise... A l’unisson de ce dernier, le lecteur fait sienne cette quête.


    Cependant, à la différence des autres romans de Thierry Di Rollo que j’ai lu, l’univers de Bankgreen n’est pas dénué d’espoir, certes fragile, mais bien réel.


    Bankgreen est  un roman de Fantasy d’une profondeur rarement atteinte.  Il est écrit avec beaucoup de poésie, et l’auteur nous livre une oeuvre d’une grande beauté. On pourrait éventuellement reprocher que cette association entre un récit poétique et un univers fascinant mette quelque peu l’intrigue au second plan, mais cela serait vraiment chipoter !...

    En Bref : Un très bon roman, incontournable pour les amateurs de belle plumes et d’originalité !



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  • Un petit apparté. J'actualise les informations de ce blog en fonction de mon emploi du temps, qui s'avère assez chargé à certains moments. 

    Le Magicien Noir

    Trilogie du Magicien Noir de T. Canavan

    Auteur:

    Tome 1 : La Guilde des Magicien

    Tous les ans, les magiciens d'Imardin se réunissent pour nettoyer la ville de ses abcès. Protégés derriére leur bouclier magique, ils sont intouchables. Ils ignorent les vagabonds et autres indésirables et ménent à bien leur tâche ingrate. La routine...
    Soudain, Sonéa, une jeune fille folle de colère leur jette une pierre qui traverse le fameux bouclier magique, à la stupeur générale!

    Commence alors une chasse à l'homme (femme) !Pour son bien ou pour son anéantissement?

    La première partie du livre nous méne dans les bas-fonds et la misère de la capitale, pas forcèment le lieu de prédilection de la Fantasy classique. Le lecteur y découvre des rues, des voleurs, des petites gens, l'âpreté du milieu; le rythme est enlevé entre cavalcades, fuites, poursuites et fausses pistes... (on pense parfois aux Mensonges de Locke Lamora)

    Nous avons une vue des deux camps, les fuyards et les magiciens, jusqu'à la fin de la chasse à l'homme où le rythme se ralenti. C'est pas ennuyeux car l'auteur arrive à bien négocier ces passages, en intégrant des séquences importantes et intriguantes pour la suite de l'histoire.Les relations entre les différents protagonnistes sont d'ailleurs  efficaces et attachantes.

    Un premier tome agréable et divertissant.

     

    Tome 2 : La novice

    Le quotidien, les habitudes et les coutumes de la Guide des Magiciens sont bousculés par Sonea. Cette dernière affronte l'inimité de ses camarades et dans une moindre mesure l'ombre sombre d'Akkarin, le Haut Magicien qui est à la tête de l'école et de la Guilde...

    La tension, l'inquiétude et les tourments de la jeune magicienne sont bien rendus. De même, les difficultés qu'elle affronte nous font vibrer malgré une tendance à la redondanc, et puis peu à peu, différentes pièces du puzzle s'accordent et nous éclairent sur les enjeux de cette histoire, la rendant de ce fait plus attachante...
     

    Cependant, l'héroïne est un peu trop tendre pour une adolscente ayant vécue l'âpreté de la rue. Heureusement, l'intérêt sera largement revigoré grâce aux faits et gestes du Haut Seigneur. Les pièces du puzzle savament éparpillées et la toute fin nous donne envie de connaître la suite.

    Les héros, les méchant et les relations sont un poil trop stéréotypés.

     

    Tome 3 : Le Haut Magicien

    Le temps passe à l'Académie de Magie, et Sonéa toujours sous la tutelle du Haut Seigneur n'ose nouer de lien avec qui que ce soit de peur des représailles. La solitude est sa seule compagne, et Akkarin lui fait toujours autant d'impression. Son aversion s'évanouit le jour où elle apprend son surprenant secret, et ses motivations deviennent limpides... Mais très vite, l'engrenage si bien huilé se bloque et débute alors un rude chemin de pénitence.

    Ce tome toujours aussi bien écris et construit est meilleur que les deux premiers. L'intrigue s'agence parfaitement, le trame générale est cohérente et finalement cette dernière partie est plutôt inattendue.

    Cet opus est plus noir et plus mature que les deux premiers, il suit l'évolution d'une héroïne en pleine transformation acculée par la nature et par les hommes, et qui s'épanouit dans le chaos, l'adversité et l'amour. La fin est elle aussi surprenante, tant il est vrai que nous sommes si mal habitués aux "happy ending".

    Avis sur la trilogie

    Une trilogie de Fantasy que je classerai sans grande hésitation dans la catégorie "commerciale". Toutefois, le commercial a parfois du bon. Ici, les éditions Bragelonne nous propose un récit classique avec le parcours initiatique d'une jeune femme face à l'adversité - du monde et de ses camarades de jeu. Bien entendu, elle est l'élue qui est destinée à sauver le monde. Un destin non guidé par le sort pou une quelconque prophétie de temps immémoriaux, mais par sa volonté d'échapper à sa triste condition.

    La trame ne brille pas par son originalité, mais elle demeure efficace et bien écrite. Le lecteur ne sera sans doute pas ébloui par la surprise au détour de ce voyage, mais il passera un agréable moment.

    En effet, l'héroïne, une peu tendre et immature aux vues de son passé, correspond aux canons du genre : jolie, innocente, déterminée, forte,... issue de la basse société, ect... Les autres personnages ont un peu plus de corps dans le dernier tome, mais n'échappent pas aux stéréotypes de la Fanatsy - jusqu'au camarade aveuglé de préjugés, stupide et hautain qui finit par recevoir l'éclair de la lucidité - et tourne casaque. Les émotions sont bien palpables, relativement bien distillées. Finalement, le personnage le plus captivant est la Haut Seigneur tout en ambiguité et en nuances.

    Pour conclure : Un pur produit de la maison Bragelonne. Aucune décepetion (car pas d'attente particulière). Reposant et divertissant. Parfois que demander de plus ?

     


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