• L'Opéra de L'espace  de Carolyn J. Cherryh

    L'Opéra de l'Espace, de CherryhL'Opéra de l'Espace, de Cherryh

     

    Edition :
J’ai lu -1983 - 252 pages.


    Résumé :

    
Sandor est un aventurier qui sillonne l’espace à bord de sa coquille de noix. Peu hésitant question marchandises, il survit de magouilles en magouilles. «Raté» serait peut-être un adjectif qui le définirait relativement bien si ce n’est l’once de courage - cousin d’une douce folie dans son cas - dont il doit faire preuve au jour le jour. Allyson, fière, riche et belle est la jeune femme qu’il rencontre un soir d’escale.  Elle fait partie de l'équipage du Dublin Again, un vaisseau immense et puissant.
Leur nuit sans lendemain aura cependant des répercussions : une course effrénée à travers l’espace, durant laquelle le lecteur découvre les facettes multiples de Sandor et surtout la tragédie qu’il a vécu enfant.

    
Cherryh a la réputation d’écrire des récits construits, vivants et efficaces. Quelques uns de ses romans ne manquent pas de profondeur et livrent une belle étude de la nature humaine.

    Quant à ce livre, paranoïa et suspicion en sont les maîtres mots. Les deux protagonistes sont ce qu’il y a de plus réussis dans le présent Space-Opéra. Le personnage principal est traumatisé par les événements dramatiques de son enfance et de son adolescence.  Ses séquelles sont vraisemblables et donnent un potentiel «danger» à l’aventure. Ses compagnons de voyage doivent composer avec son tempérament et leurs diverses conséquences, et nous avons droit à des scènes prenantes de huis-clos. L’introspection sans être originale fonctionne et Sandor ne manque ni d’épaisseur, ni de charisme. Alysson, nous apparaîtra très vite comme une jeune femme déterminée, un brin manipulatrice, mais charmante!

    Cependant, le rythme est fluctuant, avec d’une part des scènes rythmées et d'autre part d’autres plus sombres et tendues lorsque suspicion et paranoïa dominent entre les protagonistes. Lors de ces moments - les plus réussis du livre - la tension est palpable, l'atmosphère étouffante : le vaisseau semble hanté. Mais l’ensemble nous laisse sur notre faim, un peu comme si l’auteur avait hésité sur la direction qu’ellle voulait donner à «L’Opéra de l’Espace».

    Pas tout à fait thriller fantastique, ni Space Opéra, il navigue entre les deux et délivre un sentiment d’inachevé au lecteur. Mon avis peut s'avèrer tronqué, L'Opéra de L'espace appartient à un univers riche et déjà bien en place qui a donné lieu à plusieurs autres romans. Il participe d’ailleurs à l’élaboration et à la richesse du vaste ensemble concocté par Cherryh ( l’ensemble des romans du cycle Alliance-Union, dont bien entendu La forteresse de l’Espace, Cyteen qui forment un tout cohérent). A lire dans cette otique.


    
Dans l’espace, personne ne vous entend crier... 



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  • En Terre Etrangère, de Robert Heinlein 


    1961, «Stranger in a Stange Land».

    
D’où, une polémique sur la traduction adéquate du titre français...

    
Prix Hugo 1962



     

    En Terre Etrangère de R. Heinlein

     

    Résumé : 



    L’intrigue est relativement simple. Valentin Michael Smith est né sur Mars alors que la terre avait expédié première expédition sur la planète, et il en est le seul survivant. De retour sur Terre, le jeune homme est l’enjeu de divers groupes de pression, dont la présidence des USA. Mis au secret pour servir «les intérêts de la nation», il s’échappe grâce à l’aide d’une infirmière. Par la suite, il trouve refuge chez un homme excentrique, Jubal Harshaw qui s'attache à son éducation. Une éducation somme toute originale: un mix entre l’ambiance des sixties et la nécessité d’être des citoyens responsables. De ces diverses expériences, notre héros établit une philosophie de vie axée sur l’écoute, l’empathie entre autre.
    Une fois acquise la compréhension de l'humanité, Mike s’attaque à l’éducation des humains par le biais de cette dernière et en usant du bras armé qu’est son «église». Il devient ainsi un nouveau messie....



    En Terre Etrangère est une des oeuvres majeures de Robert Heinlein. Il s’agit d’ une satire complexe qui s’attaque à la société américaine, à son mode de vie et à son impérialisme culturel. Heinlein utilise de nombreuses allusions littéraires et philosophiques pour mieux critiquer  la structure sociale US et pointer ses dérives dans divers domaines : sexe, amour, mariage, politique, religions,  spiritualité, économie, préjugés, journalisme, pouvoir et dirigeants, relations hommes/femmes, ect...


    Certaines références peuvent passer inaperçues notamment quand Heinlein rend hommage aux auteurs américains;  en revanche, d’autres sont plus accessibles telles que les références liées à la sémantique. En effet, il est aisé de remarquer combien son héros est attaché à la précision de certains de termes et à leur pleine signification (et leur respect). C’est à cette occasion qu’on doit à Heinlein une des meilleures définitions et illustrations de l’amour avec «le frère d’eau» : «l’amour est la condition par laquelle le bonheur de l’autre est indispensable au sien».  La compréhension d’autrui et de toute chose avec «gnoquer» - «boire l’eau» au sens littéral  - est d’une grande portée philosophique (également) avec sa très forte connexion à l’eau du baptême, un symbolisme assez présent dans le livre.


    Le but d’Heinlein est de pousser le lecteur à s’interroger sur sa façon de vivre et de penser, de se remettre en question personnellement mais aussi en tant être social, en posant un regard sans concession sur sa propre organisation sociale.
Son tour de force est de proposer cette réflexion sans émettre d’hypothèse ou de donner ses vérités, mais uniquement en soulevant des questions.


    Il utilise souvent une opposition entre deux pôles : la naïveté de Mike par rapport à l’expérience et la sagesse de Jubal Harshaw, le Carnaval et le Zoo (pour le Paradis et la Terre);...
    Son style, loin d’être simple même s’il demeure aisé à lire, est léger et teinté d’humour tout «britannique». C’est une lecture indémodable.


    Son objectif est globalement atteint car cet ouvrage fait désormais partie des incontournables, et a fait l’objet de nombreuses analyses et essais. Cependant, la réception de ce roman (et de cet auteur) en France est décevante voire incompréhensible. Pour donner un élément de comparaison de cette dernière et non des oeuvres, il suffit d’analyser l’apport de l’oeuvre de Montesquieu dans le monde. Avec Lettre Persanes, Montesquieu utilise un procédé  similaire et qui sera repris plus tard (et dans En Terre Etrangère également) : l’étranger relatant sa découverte d’une contrée inconnue. Ce fut l’alibi pour critiquer la société d’alors, et l’Ancien Régime.  A l’heure actuelle, c’est un chef d’oeuvre, et une source de références incontestées. C’est loin d’être le cas pour Heinlein, et c’est dommage de sous-estimer son apport.

     

    

En Bref :
 Liser le! Acheter-le, emprunter-le ou voler-le!!!!



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  • Le Vagabond de l’espace de Robert Heinlein

     

    Have Spacesuit, Will Travel - 1958  

     

     

     

    9782843624049FS 

 

     

     


    
Edition :
    Poussière d’étoiles (Terre de brumes) - 288 pages
    Edition juin 2009.
    Traduit par Michel DEUTSCH
    Illustration : Alain Brion



     

     


    Résumé :

     

     

     


    Kip est un jeune garçon américain qui rêve est d’explorer sur la Lune. Pour ce faire, il participe à un concours pour gagner le premier prix : une visite de la Lune. Il perd celui-ci mais gagne un lot de consolation : un vieux scaphandre spatial qu’il répare, et apprend à manipuler pendant l’été. Pour financer ses études, Kip se résigne à le vendre, mais auparavant, il décide de faire une «tournée d’adieu». C’est alors qu’il répond à un mystérieux S.O.S. nocturne...

     

     

     


    Quatrième de couverture
    Il suffirait que Kip revende son lot de consolation du concours, organisé par le Savon Voie Lactée pour payer ses études. Mais la valeur financière n'est rien en comparaison de ses rêves, qui n'ont pas de prix. l'adolescent va donc s'embarquer pour l'espace en compagnie de Tom-Pouce, une gamine aussi géniale qu'insupportable. Une occasion d'affronter l'immonde Cancrelat - et ses pirates avant de retrouver sa place derrière le comptoir du drugstore. Sûr qu'il n'y a pas mieux que Kip pour sauver-la Terre et servir les meilleurs sodas !


    

Critique :

     


    
Ce roman (Have Space-Suit, Will Travel) fait partie des «juvéniles» d’Heinlein destiné à un jeune lectorat, un adulte peut également l’apprécier. Kip est  particulièrement débrouillard, curieux et friand d’aventure… C’est l’exemple type du jeune héros des romans d’aventure jeunesse.

    Le Vagabond de l’Espace est un récit d’aventure spatiale agréable à lire. Il manque la profondeur de la SF speculative  d’Heinlein qui caractérise la plupart de ses romans, qui ont fait la renommée de l’auteur et sa marque de fabrique. Cependant, sa lecture demeure fort intéressante en raison de la vulgarisation des sciences et techniques spatiales,  puisque nous suivons pas à pas les difficultés techniques des deux enfants, et les méthodes employées pour les résoudre. Et de ce fait, est un excellent livre pour (re-) entrer en contact avec l’univers d’Heinlein, et le space-opéra en général.

     


    En Bref :

     

    Niveau SF : Débutant - Pour petits et grands.

     

    Excellent pour s'initier à la SF (spatiale). Passe un agréable moment de lecture

     

     


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  • Le but de mon blog étant consacré à "l'exploration " de la SF, quelque soit le sujet abordé, je ne pouvais résister à un article consacré à la SF en France.

    L'article de Nébal que je recommande fortement  est ici :

    "La SF en France" de S. Bréan.

    Il s'agit d'une critique de l'essai sur l'état de la SF dans notre pays  - si peu améne  envers le genre- associé à une préface de G. Klein.

    Je cite Nébal :

    "Le bilan ne saurait donc faire de doute : cette Science-fiction en France est une lecture plus que recommandable, un ouvrage à certains égards salutaire et dont on peut espérer qu’il constituera une rampe d’accès pour d’autres études aussi enrichissantes. On saluera donc le travail titanesque accompli par Simon Bréan, qui mérite bien les félicitations unanimes du jury nébalien."

     

    Bref, il était impossible que je passe à côté.

     


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  • Edition :

    Tome 1

    • Broché: 616 pages
    • Editeur : Orbit -  17 mars 2010 

    Tome 2

    • Broché: 726 pages
    • Editeur : Orbit  - 13 octobre 2010

    Tome 3

    • Broché: 600 pages
    • Editeur : Orbit - 20 avril 2011
    Résumé :

    Kell - un rebelle charismatique et vif d'esprit - décide de monter un gros coup avec sa bande de voleurs, un coup à peine imaginable, son commanditaire : le chef de la rébellion skaa (le peuple opprimé de l'Empire Ultime). Pour accomplir cette mission, son plan est simple. Son objectif premier consiste à semer la zizanie dans la structure politico-économique de la capitale, et par conséquent dans le reste de l'Empire qui dépend étroitement du pouvoir centralisateur. Ensuite, le but est d'obtenir des renseignements en infiltrant diverses strates administratives et politiques grâce à un de ses comparses qui passe aisément pour un noble.  Et enfin, il projette de voler un trésor éminemment précieux, base du pouvoir du  Seigneur Maître :  l'atium, un métal précieux et rare....
    A cette fin, il fait la rencontre de Vin, une jeune femme très particulière, dotée de pouvoirs similaires aux siens, les Fils-des-Brumes. Une forme de magie qui leur permettent d'interagir avec les métaux.
     
    Mon avis :
    J'ai décidé de commenter la trilogie dans son ensemble car elle forme un tout cohérent en soit et qui s'apprécie d'autant plus dans cette unité. Isolément, chaque tome est fort agéable. Rassemblés, ils forment une oeuvre intense et cohérente.
     
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    Tome 1
    Cette trilogie touche à plusieurs univers : la fantasy, les "films de voleurs", les films "asiatiques, ect... Bref, c'est un savant mélange d'ingrédients qui nous offre une saveur particulière dès l'entrée en matière.
    Malgré une approche très classique dans le monde de la fantasy puisque le but de nos héros consiste à lutter contre le tyran et à le faire chuter de son trône, l'univers de l'Empire diffère de ce que j'ai pu lire jusqu'à présent.  Ses contrées sont soumises à un climat capricieux, l'Empire est touchés pas des des pluies de cendre très mystérieuse qui donnent une touche légèrement lugubre et particulière au romans. Le tyran et sa cohue de religieux se sont acharnés à erradiquer d'anciennes légendes et religions, par ailleurs, ils luttent contre un ennemi particulièrement obscur : l'insondable.... Original, ce tome l'est aussi par la mise en oeuvre de ses magies des métaux(mais je n'en dirai pas plus sur le sujet). D'emblée, nous avons un monde riche, structuré et réfléchi.
    La trame elle-même réserve des surprises, les combats sont bien décris et rendraient vert de jalousie les meilleurs ninjas du monde, le plan pour le vol est astucieux, le rythme est enlevé et cette première partie s'achève sur une fin qui ne déçoit pas. Et, car cela mérite d'être dit, le traduction est très bonne.

    Cependant, tout n'est pas parfait. En effet, exceptions faites des deux personnages principaux, les autres manquent de profondeurs, de relief et sont à la limite du caricatural. Il y a  également quelques longueurs (surtout au début) et un ou deux points de la trame qui nuisent à l'ensemble qui apparaissent comme des ficelles à la limite grossière (les épisodes avec Straff Venture et Yeden).

    Certes l'histoire est bien ficelée, et nous réserve quelques surprises, mais peut être au détriment de la psychologie des personnages. Cependant, ce n'est pas rédhibitoire, et le roman se lit avec facilité, envie et plaisir.
    Bonus :
    "Commentaire du livre" par Sanderson, façon commentaire audio du réalisateur.
     
     
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    Tome 2
    L'histoire reprend une année après la chute du Seigneur Maître. Le roi Venture apprend le dur métier de dirigeant et doit composer avec plusieurs factions, et surtout de nombreuses sources d'inquiétude. Son propre père veut son trône, un puissant ennemi également, des amis se sont associés à des créatures et menacent des villes alentours... et Vin ne semble pas sur le point de se rapprocher ou de partager sa vie durablement. Heureusement, il peut compter  sur des amis et conseillers fidèles, bien qu'un peut trop portés à exprimer certaines critiques tout haut.

    Sandeson nous livre un deuxième tome de haute volée, ce monde est toujours aussi surprenant et original. Il maîtrise tout au long son récit et nous fait vivre une aventure exotique et très prenante. Même après la disparition du tyran, les enjeux restent très importants, et le danger peut être davantage omniprésent. Du coup, l'intérêt du lecteur en est largement renouvelé! La magie imaginée conserve toute sa particularité, et même plus... l'auteur parvient encore à nous surprendre par sa créativité et l'originalité de cette aptitude basée sur la maîtrise des métaux.
    Les personnages sont toujours aussi attachants et captivant et il est à noter qu'ils ont gagné en épaisseur, aucun des protagonnistes ne me semble carricatural dans ce tome.

    Les reproches fait au premier tome persistent, quelques longueurs et répétitions. J'emmetrais quelques réserves aussi sur l'héroine Vin, qui fait preuve de maturité et de jsutesse généralment, mais parfois, elle me semble un poil trop naîve ou inconséquente. Il y a aussi, une sensation évidente de tome intermédiaire, pas au point d'en être gênante.
    Bonus :
    "Commentaire du livre" par Sanderson, façon commentaire audio du réalisateur.
     
     
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    Tome 3
    Denier tome de la fabuleuse trilogie. Les événements se précipitent, les catastrophes s'enchaînent et, rien ne semble pouvoir s'opposer à l'échec de Vin et  de Elend Venture. D'autant plus que des "phénomènes" mystérieuses et impalpables semblent se jouer de l'équipe en place. Ces ou cette chose(s), très subtile et efficace, gagne(nt) irrémédiablement du terrain et éteint peu à peu tout espoir. En dévoiler davantage, gâcherait une histoire qui se conclue avec panache.

    Les acteurs ont mûrit et cela fait un bien immense à l'histoire (Vin est "parfaite" dans ce tome), les défauts initiaux se sont largement gommés pour nous offrir une équipe cohérente et soudée. Toutes les créatures sont partie prenante du déroulement de l'histoire, avec son lot de surprises...
    L'écriture est efficace, la magie unique, un monde riche, mais c'est la créativité et l'intelligence de l'auteur qui fait la force de ce récit. J'avais beaucoup d'attente après deux premiers tomes très bien construit, et je suis loin d'être déçue. Une belle fin, émouvante et inattendue (quoique...).
    Un pur régal.
    Bonus :
    "Commentaire du livre" par Sanderson, façon commentaire audio du réalisateur.
     

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  • Ma PAL

     

    Ma PAL

     

    A l'image de bien des lecteurs, je possède une PAL (Pile A Lire - de bouquins). Loin de représenter un quelconque retard, une lassitude ou une mise de côté, la PAL a un rôle important dans la vie du lecteur assidu. Elle joue un rôle de régulateur. Ainsi, lui laisse-t-elle un certain libre arbitre dans le choix de ses prochaines lectures. De plus, l'éventualité est très réduite de se trouver dépourvu de cette saine activité en plein dimanche ou jour férié (ou en pleine nuit). Rien de tel que l'obligation de lire le dernier bouquin en sa possession offert à tout hasard la veille pour couper l'envie de "découvrir" un livre.

    La PAL me rassure, me réconforte. Bref, elle m'est indispensable. Parfois, je lis le dernier bouquin que je viens d'acquérir; parfois c'est plutôt sur un livre présent dans cette pile que tombe mon choix. Souvent les livres font un détour par la pile avant que je m'y plonge dedans - pour quelques semaines, voire quelques mois. Cela  dépend essentiellement de ce que j'ai envie de lire sur le moment.

    Mais, la situation n'est pas aussi simple que : une PAL + 1 lecture. Non, ce serait trop simple et en même temps trop contraignant. Il y a en fait 3 catégories : les livres en cours (de lecture) - la PAL et les livres "intermédiaires".

    Présentement, il y a 5 bouquins dans mes lectures en cours, 26 dans la PAL et 3 intermédiaires.

    Envie de découvrir ce qui s'y trouve ?

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  • Ce mois-ci, je vous propose un thème consacré à la Fantasy populaire.


    La Fantasy populaire est aisément identifiable par ses couvertures (généralement un/une héros/ne vêtu d’une ample robe sombre, le visage baigné dans l’ombre d’une capuche) et par son format. Fantasy rime avec Trilogie. Souvent. Les oeuvres de fantasy sont - ou se doivent d'être - déclinées en 3 tomes, à tel point que cette politique éditoriale en devient un signe distinctif. Généralement lorsque l'on me demande "As-tu lu la trilogie .... ?", imanquablement, il s'agit de fantasy. Quelle surprise!


    Certes, il y a de notoires exceptions, avec de longs cycles tel «Le Trône de Fer» de Martin ou «L'assassin Royal» de Hobb. Mais, il faut également remarquer que nos chers éditeurs français aiment particulièrement ce format, ils sont parvenus à nous saussissonner non seulement les tomes originaux des cycles pré-cités en 3 morceaux, mais également le légendaire "Seigneur des Anneaux" de Tolkien!


    Le format d’édition est loin d'être le seul code de la «fantasy» disponible ces dernières années dans les rayons des librairies - bien que le tendance à la Bit-Lit soit plus importante ces temps-ci. Je remarquerais que les caractèristiques suivantes sont également applicables à ce genre" nouveau" si l'on veut...


    Outre le découpage savament étudié, après tout cela fait chic "trilogie", ces romans de fantasy partagent une structure similaire. Il s'agit de suivre les trépidantes aventures d'un héros ou une héroine solitaire, de préférence de basse extraction, qui a connu une enfance diffiicle. Mais, il est vrai qu’il est extrément difficile de créer des personnages qui possèdent la force d’évocation de Dilvish le Damné (Zelazny).  Après une phase initiatique (1° tome) - où le héros/héroine doit faire face à une nouvelle forme d'adversité - les forces antagonistes s'opposent et l'issue est rarement favorable aux gentils (2° tome). Finalement  (3° tome), le héros parvient à vaincre l'empire du mal grâce à ses facultés hors du commun, ou à l'issue d'une quête de rédemption. Sans oublier un soupçon plus ou moins corsé de magie dont le vecteur importe peu.


    La plupart des histoires qui nous sont contées ont vite épuisées la substantifique moelle de leur histoire en trois tomes, faire plus long est problématique, faire plus court est peu rentable. Ainsi, bien souvent, les histoires s'étirent assez artificiellement. La saveur du contenu va dépendre essentiellement de la plume de l'auteur et de sa virtusosité (si!si!) à mélanger les ingrédients déjà connus afin de satisfaire son lectorat. Un public qui est assez exigent... en matière de codes. En effet, le succès de la fantasy est également sa prison, et son vraissemblable déclin. Les critères enumérés plus haut sont incontournables, et laissent que peu de champ libre à l'auteur - il suffit de lire les commentaires enthousiastes et leur contraire sur les oeuvres de fantasy pour vérifier cet état de fait... C'est dommage, de n'offrir que des hsitoires interchangeables. A quelques exceptions - là encore!


    Après ce constat certes assez sévère, il ne faut pas pour autant écarter les oeuvres de ce genre d’un revers dédaigneux ou condescendant. Populaire ne rime pas avec médiocre (ou pire). Certes, il existe des cycles insipides et sans intérêt qui ont trouvé un public en recherche d’évasion, des maisons d’édition qui ont cherché à surfer sur la vague de ce genre. Mais, avec des ventes déclinantes, l’effort entrepris sur la qualité des ouvrages proposés est relativement sensible. Les schémas actantiels sont bien souvent la base de ces récits, mais les univers proposés mutent, des imbrications et des préoccupations plus contemporaines apparaissent, les personnages sont plus ambigus, des rapports moins manichéens... Bref, la fantasy populaire semble atteindre une forme de maturité.


    Assez de palabres, voici une liste non exhaustive d’oeuvres de fantasy populaire incluant du bon, voire du très don et du moins bon, voire du médiocre :

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  • Elantris



    de SANDERSON Brandon

     Edition :


     Tome 1 : Edition Orbit - 2009, traduit par PP Durastani, 328p.

    Tome 2 : Edition Orbit - 2009, traduit par PP Durastani & A Maillard, 281p.

    Date de publication :    
Publié en Avril 2005. Etats-Unis.

     
Résumé : 


    Elantris n'est pas un roman de fantasy classique, il conte les «aventures» d’un prince sans omettre les enjeux religieux, politiques et sociaux du royaume. C'est donc un monde plus complexe et loin de la dichotomie habituelle du genre. Et c'est un changement plus que bien venu! Tout  ne se résume pas à la quête solitaire du héros.
    Un autre atout de ce roman est une forme de magie peu courante : l'AonDor. Les personnes bénies par ce don - ou les dieux- ont des capacités spéciales et variées (télékinésie, don de guérison,...); pour cela, il leur suffit de former un idéogramme de manière parfaite. Celle-ci a disparue subitement, plongeant la ville, autrefois céleste, d'Elantris dans la saleté, la misère et l'affliction. Et ceux qui étaient touchés auparavant par la grâce de l'AonDor, le Shaod - se transformant ainsi en quasi divinité quelque soit leur âge ou leur position sociale - se retrouvent désormais maudits et enfermé dans Elantris, la ville des pestiférés.
    Nul n’en connaît la raison.

    Un jour le Prince héritier Raoden se réveille lui-même atteint par le mal. Fait lourd de conséquences, car l'alliance avec un royaume voisin est du coup mise en péril, les laissant à la merci d'un puissant voisin à la religion phagocytaire et avec des visées hégémoniques.
 

    Le prince RaodenSarène sa veuve et  Hrathen sont les trois personnages principaux d'Elantris.
    Le prince Raoden est confronté à un sort inique et semble condamné à sombrer dans la folie et le désespoir. La crasse, le chaos, la bestialité et la brutalité règnent dans ce qui a fut autrefois une ville céleste. Cependant, Raoden est un prince, déterminé, et après une brève désorientation, il décide de prendre en charge le sort et le destin des malheureux. La tâche ne sera pas aisée car la folie le guette aussi, et la cité est dépourvue de toute organisation (ou de volonté) et nul n’a réussit à percer le mystère de l’Aondor. Le prince se révèle peu à peu à travers sa volonté, son empathie  et se découvre des qualités de médiateur, d’organisateur et leader.

    Sarène est la fille du souverain du royaume voisin. L’union des deux jeunes gens sert à sceller un pacte d’assistance entre les deux nations. Intelligente et intuitive, elle a très peu connu son mari, et reste perplexe à l’annonce de son déces. Les non-dits, et le poids du tabou qui  tombe sur sa disparition la pousse à éclaircir les mystères dont elle est entourée, dont la fameuse cité Elantris...

     A Kaë - la ville au pied d’Elantris- Hrathen, un Gyorn (haut-prélat) venu convertir le peuple à la «vraie foi», sur l'ordre du Wyrm, le dirigeant d’un royaume voisin qui cherche à «unir» tous les peuples sous sa bannière et surtout  à sa religion de leur plein gré...ou de force.  Hrathen, très ambitieux et intelligent avant tout, est prêt à tout pour accomplir sa mission... Ces trois personnages nous délivrent  trois points de vue de cette histoire.

    Le roman est très agréable à lire. La traduction est bonne et fluide.
    Nous n’avons pas la trame hyper classique de renverser le méchant tyran, ou la quête dangereuse, difficile, délicate, désirable d’un artefact rare et puissant.

    Non, le monde est un peu plus élaboré, il s’agit dune part d’élucider un mystère et d’autre part de trouver un moyen d'empêcher une conversion de masse ou l’imminence d’une annexion par une puissance voisine. 
    La trame est bien ficelé, l’intrigue captivante, et les personnages sont tous attachants.
    La magie de ce mon de sans être d’une remarquable originalité, puisqu’il s’agit d’être en harmonie avec la nature physique et la nature intrinsèque de la chose, est un concept déjà vu ( Ursula Le Guin, pour n’en citer qu’une); mais cela reste extrêmement rafraîchissant.


    Tout n'est pas parfait cependant.

    Le roman a quelques longueurs (habituelle finalement chez Sanderson) et répétitions.  Les personnages manquent une peu d'originalité ( la jolie princesse, l'homme sage, les prêtes combattants), et quelques ficelles sont un peu trop visibles (Hrathen dans Elantris).

    Je déplore aussi que l’édition française, fidèle à son (horrible) habitude nous ait scindé en deux ce roman d'un seul tenant!!!!


    Un roman vivant, une fantasy moderne et réfléchie, une histoire prenante et un tout ne manquant pas d’originalité.


    http://www.brandonsanderson.com/
    http://www.brandonsanderson.com/portal/Elantris
    Pour les scènes coupées!!!!!!


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  • BSG, Blood & Chrome, épisode 2

    L'épisode 2 est en ligne, il suffit de cliquer sur le lien ci-dessous.

    Episode 2

    Résumé de l'épisode 1.

    La guerre fait rage dans les 12 Colonies. Les cylons rendent coup sur coup, et le conflit peut basculer d'un côté comme de l'autre. William Adama, est un jeune pilote de Viper ( petit vaisseau de chasse). Particulièrement doué, il vient d'être affecté à l'escadron de chasse du Galactica, un vaisseau spatial de guerre.

    Dès son arrivée à bord, il doit faire face à une désillusion de taille. Lui qui rêvait de d'abattre du cylon et de se faire un nom (et surtout un prénom), est relégué comme pilote de Raptor- un petit convoyeur. Son co-pilote, Cokers,  qui achève son service dans 47 jours, n'est pas très emballé à l'idée du partenariat avec ce jeune fou audacieux. Il le lui fait savoir.

    Le deuxième épisode propose au spectateur de suivre la première mission du duo Adama/Coker.

    Le premier épisode n'échappe pas aux clichés de la jeune recrue talentueuse et qui en fait des tonnes. Le jeune Adama est donc pour l'instant assez stéréotypé. Mais, le potentiel ouvert par la franchise nous permet d'espérer autre chose, d'autant plus que le développement des personnages est quasiment impossible dans les 11 minutes imparties à ce premier opus.  Les prémices sont posés.

    Les effets spéciaux ont l'air à la hauteur. L'image conserve son caché assez sombre qui souligne des temps difficles et le sérieux du propos.

    J'ai particulièrement aimé la musique qui conbine avec bonheur l'ancien thème et celui de la série BSG 2003.

    Pour l'instant le tout est alléchant, j'attends de voir la suite.

     

     


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  • BSG : Blood and Chrome

     

    Une excellente nouvelle pour les frakkers. Battlestar Galactica est de retour sur nos écrans... nos petits écrans PC! En effet, la chaîne web Machinima (Universal Cable Diffusion) diffuse à compter de ce soir (9/11/2012), les premiers web épisodes de la nouvelle série BSG.

    BSG : Blood and Chrome

    Cette fois-ci, les spectateurs vont vivre un retour en arrière d'une quarantaine d'année, et suivre les événements de la première guerre contre les cylons. Ces robots conçus dans le but de servir les humains sur les différentes planètes des 12 Colonies, ont largement évolué. L'intelligence artificielle s'est en effet dotée d'une conscience de soi. Ils se sont alors rebellés pour mettre fin à cet asservissement, et supplanter l'espèce "régnante", l'homme.

     

    Il s'agit plus exactement de suivre les premiere pas du jeune William Adama (Luke Pasqualino). Bill est affecté sur le Galactica, mais dès son arrivée à bord il se trouve confronté à l'inimité de son co-pilote et du chef des opérations aériennes.

    BSG : Blood and Chrome

     

    Au programme, les producteurs nous promettent de l'action, du suspens, de l'émotion et les thèmes chers à la franchise (l'humanité, l'amitié, la conscience,...). La série est filmée en studio avec la technologie CGI - un set virtuel, comme pour la série Sanctuary : les acteurs jouent devant d'immenses panneaux verts et les décors 3D sont implantés en post-prod.

    Voici le premier épisode :

    Episode 1

    Les Web épisodes seront d'une durée de 7 à 12 minutes et vont être diffusés jusqu'à décembre 2012. Ensuite, la chaîne Syfy a programmé un téléfilm de deux heures dont la date reste à déterminer avant la sortie d'un Blue-Ray avec une version longue le 19 février 2013.

    BSG : Blood and Chrome

     


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