• Mission Basilic de D. Weber

    Mission Basilic, Honor Harrington

     

    Mission Basilic de D. Weber


    Auteur :  
David Weber

    

Résumé : 
Dans ce  premier tome, nous suivons le début de l'ascenscion d'un jeune officier de la flotte manticorienne. Honor Harrington est une jeune femme déterminée, habile, charismatique et fin stratége. Sa fidélité à un ancien amiral dont les préceptes ne font pas l'unanimité parmi la jeune garde montante, va valoir à Honor Harrington l'animosité de l'étoile du moment. Et, elle se retrouve mutée à Basilic, le placard de l'amirauté. Sa détermination à servir son royaume, son sens du devoir, bref, sa volonté à remplir sa mission vont la conduire à mettre à jour des bizarreries... et même un complot....


    Critique :

    J'ai mis un bon moment avant de me décider à lire ce roman. Certains lecteurs l'enscensaient. Beaucoup de critiques le taxaient de "militariste"(un adjectif péjoratif), dénonçaient ses relents "réactionnaires", et j'en passe. Cela m'avait fortement dissuader de m'attaquer à cette série. Mais je viens de franchir le pas, et je suis étonnée de ce que je viens de lire.

    Certes, je n'irais pas jusqu'à le comparer à la saga Vorkosigan, dont l'humour, la plume et l'histoire forment un tout absolument délicieux. Cependant, H. Harrington ne démérite pas : action, complot et batailles spatiales sont au rendez-vous.

    Je ne ferais pas de parallèle avec des auteurs comme Simak, Heinlein ou Poul Anderson, car Mission Basilic n’a ni la consistance ni la profondeur moyenne des oeuvres de ces auteurs. Nonobstant cette réserve, ce roman est agréable et divertissant, c’est comme un James Bond : on sait à quoi s’attendre, peu de risque de déception.

    Alors militariste ?

    Déjà, il faut s'entendre sur la définition de militariste. Mon Petit Larousse Illustré donne la suivante :

    Militariste : adj. Relatif au militarisme.

    Militarisme : n.m.

    1- Système politique fondé sur la prépondérance de l'armée.

    2-  Exaltation des valeurs militaires.

    Effectivement, d'un point de vue puremment objectif - et sans y attacher un quelconque jugement péjoratif - ce roman peut être qualifié de militariste. Le seul hic, c'est que les critiques lues concernant son militarisme sont orientées péjorativement. L' auteur  ferait l'apologie du système militaire et de la guerre. Or, ce n'est pas ce que fait D Weber. Deux empires stellaires sont en conflit... et le lecteur suit les opérations militaires. Etonnant, non?

    Manticore ressemble davantage à une monarchie victoreinne qu'à une organisation militaire. La République du Havre quant à elle, tient davantage des républiques populaires de notre monde actuel (Corée du Nord) ou des ex- républiques soviétiques.

    A moins que l'on estime que suivre l'évolution du personnage DANS LE MILIEU où il évolue est anormal : ses chefs, ses subalternes, ses interlocuteurs sont quasiment tous militaires;  étonnant, non pour un militaire? Militariste car à part les militaires, tous les autres sont des affreux? Là, aussi, ce n'est pas le cas. Il y a des bons et des mauvais dans l'une et l'autre "catégorie" de la population.

    Mais, en analysant de plus près les chroniques et les écrits des différents détracteurs dénonçant à grand cri son militarisme éhonté, j'ai pu constaté que l'institution militaire passée, présente ou future ne trouve aucune grâce aux yeux de ces critiques..... Alors, une série telle que Harrington !!

    En revanche, ce tome ne manque pas d'un certain manichéisme, car globalement tous les Havriens sont "mauvais" alors que tous les manticoriens semblent "bons"... Ceci dit cela facilite l’identification à une grande puissance économique, et par déduction, l’autre camp représente les soviétiques (rien d'original, beaucoup d'auteurs américains ont été influencé par la situation géo-politique de l'époque).

    Autrement, une trame bien menée sans être originale, des combats intéressants et visuels et un côté voyage dans l'espace assez familier (trous de ver) et plutôt bien amené (pour des non spécialistes), une héroïne à dimension humaine brillante certes, mais également bien secondée.

    Côté négatif, trop de manichéisme, des longueurs parfois redondantes, des réflexions pseudo-politiques dont là on se passerait.

    Pour résumer, un bon roman de SF (space opera) dont l'héroine est bien exploitée, une trame sympathique, un univers classique et efficace. Divertissant.

     

    Edition/ collection/ nombre de pages :
    L’Atlante - La Dentelle du Cygne - 495 pages - 1999.
    Traduit par Mousnier-Lompré

     

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