• Retour sur l'horizon (3/3), anthologie de Serge Lehman

    Voici la dernière partie de ma chronique sur l'anthologie Retour sur l'horizon.

    Il est possible de trouver l'intégralité de ma chronique sur le site "Les Chroniques de L'imaginaire",  le texte lui-même est ici, il suffit de cliquer.

     

    11- Les 3 livres qu’Absalon Nathan n’écrira jamais, de L. Henry (325-352)

    L’économie de la cité-état dans laquelle Cantor travaille repose primordialement sur la culture. Les artistes sont donc à la fois une source de richesse et une «denrée» nécessaire. Les activités de Cantor consistent à s’occuper des artistes en voie de perdition, parmi eux Absalon Nathan.

    La lecture de ce texte m’a rendu admirative de l’inventivité de l’auteur, de la fluidité de l’écriture et de l’enchaînement sans faille de la trame. Mais voilà - à l’image d’un roman récent «The City & The City» de Miéville, tout le ressenti est cérébral et aucune émotion particulière qui viennent du coeur. Bref, c’est du bel ouvrage, c’est «canon» comme les statues grecques qui me laissent de marbre.


    12- Penchés sur le berceau des géants, de Daylon (353-394)

    Des géants vivent sur Terre. Lors de leur arrivée sur notre bonne vieille planète, ils  ont amenés leur technologie, plus avancée que celle des hommes. Le héros semble être une méthaphore de la jeune génération actuelle : blasée et égocentrique. Il accompagne sa douce amie chargée de trouver une parade aux dangers qui guettent les géants.
    La plume de Daylon délivre un récit empreint d’une poésie quasi visuelle. C’est un des textes qui atteint presque la cible : une forme d’émerveillement.

    13- Dragonmarx, de P. Curial (395-445)

    Les derniers communistes se sont retranchés dans un immense fort à Vienne : Dragonmarx. Ils tentent de faire «adhérer» les habitants des quartiers voisins à leur dogme par tous les moyens, coercission comprise. Le tout pour finalement affronter le grand méchant, la némésis de l’homme, la source des maux : l’Hydre (capitaliste).
    Bofffffffff. Convenu, rien de nouveau. D’un autre âge.

    14- Terre de fraye, J Noirez (447-525)

    La côte est peu à peu engloutie par des créatures marines générées par le phénomène Bloop. Un surfer tombe un jour sur l’ une d’entre elle. L’intérêt et la curiosité sont réciproques. Mais, il n’est pas au bout de ses surprises.

    Cette nouvelle est truffée d’humour et de passages cocasses, même des «guest stars» s’invitent! J. Noirez confirme ici sa créativité : les créatures marines sont assez exceptionnelles, les situations prêtent au sourire et au rire. Les personnages sont marquants, notamment le japonnais saoûl à longueur de temps. Belle plume, humour, et SF : un cocktail détonnant. Ce n’est peut être pas la meilleure nouvelle, mais la plus jouissive.


    15 - Je vous prends tous un par un, de D. Calvo (527-537)

    Cette nouvelle très courte est assez farfelue et joyeuse. Après quelques textes noirs et parfois un poil angoissants cette dernière est bienvenue et agréable. Je me suis régalée ! Une réussite au niveau des attentes de la préface.


    16, Hilbert Hôtel, de X. Mauméjean

    Un univers étouffant, enfermé dans ses contraintes et ses contradictions sociales. Il manque un souffle novateur et un peu de dynamisme. Relativement plat. Peut-être attendais-je trop d'un auteur que j'apprécie.



    Le bilan final :

    L'anthologie n'est pas à la hauteur de l'attente suscitée par la Préface. Elle n'en est pas mauvaise pour autant. Elle effleure sa cible sans jamais l'atteindre tout à fait, et il faut bien avouer que quelques récits dénotent. Une petite déception qui peut être atténuée en modérant nos exigences de lecteur.


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  • Retour sur l'horizon (2/3), anthologie de Serge Lehman

    Voici la deuxième partie de ma chronique sur l'anthologie Retour sur l'horizon.

    Il est possible de trouver l'intégralité de ma chronique sur le site "Les Chroniques de L'imaginaire",  le texte lui-même est ici, il suffit de cliquer.

     

    7- Pirate, de M Stephan-Bagni (179 -198)

    Thomas (ou pas) est un illustrateur pour une administration, l’ANA. Il est convoqué pour des formalités administratives, mais en se rendant sur le lieu de rendez-vous, il découvre un immeuble qui n’est pas censé exister.

    Ce texte, court et dynamique, est très plaisant. L’ambiance, la situation saugrenue et la plume m’ont enchantée. Beau travail.

    8- Trois singes, de L. KLOETZER (199-234)

    Un  ancien agent devenu terroriste décide de semer la mort au sein de la diaspora musulmane par le biais d’un virus. Les choses ne fonctionnent pas comme prévu, bien entendu...
    Un excellent texte que j’ai apprécié malgré un univers et une ambiance assez sombres.  Ce récit est bien maîtrisé et rondement mené. De plus l’humour de Kloerzer parvient à contrecarrer cette noirceur et le lecteur passe un fort bon moment.


    9- Lumière Noire, de T. Day (235-314)

    Une singularité, la Lumière Noire a échappé au contrôle de l’homme. Les réseaux informatiques de la planète se sont totalement coupés la plongeant dans le chaos et un univers post-apocalyptique. Les survivants cherche donc à composer avec cette nouvelle donne. T. Day nous propose alors de suivre les aventures de son héros qui traverse la Canada et les USA...


    T. Day sait écrire des histoire et nous faire voyager intérieurement. L’univers post-apocalyptique qu’il nous offre ne présente rien d’original, et le thème principal, la survie n’en est que la conséquence logique et inévitable. Donc, certes pas d’originalité mais un bon récit et un bon moment de lecture, même si je reprocherai une fois encore l’absence d’émerveillement promis.


    10 Temps mort, de A. Ruellan (315-323)

    Ruellan nous propose d’assister à l’agonie d’un mourant.
    Bien angoissant et je recherche encore les raisons de sa présence dans cette anthologie. Point d’émerveillement, point de plume enlevée et poétique, et quel intérêt?


    11- Les 3 livres qu’Absalon Nathan n’écrira jamais, de L. Henry (325-352)

    L’économie de la cité-état dans laquelle Cantor travaille repose primordialement sur la culture. Les artistes sont donc à la fois une source de richesse et une «denrée» nécessaire. Les activités de Cantor consistent à s’occuper des artistes en voie de perdition, parmi eux Absalon Nathan.

    La lecture de ce texte m’a rendu admirative de l’inventivité de l’auteur, de la fluidité de l’écriture et de l’enchaînement sans faille de la trame. Mais voilà - à l’image d’un roman récent «The City & The City» de Miéville, tout le ressenti est cérébral et aucune émotion particulière qui viennent du coeur. Bref, c’est du bel ouvrage, c’est «canon» comme les statues grecques qui me laisse de marbre.

     

    La suite de main.


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  • Retour sur l'Horizon (1/3), anthologie de Serge Lehman.

    Je vous propose une présentation de cette anthologie en trois partie, vu la longueur initiale de mon texte. Pour ce soir, la première partie comprends la préface suivie de 5 nouvelles.

    Retour sur l'horizon (1/3)

     

    Il est possible de trouver l'intégralité de ma chronique sur le site "Les Chroniques de L'imaginaire",  le texte lui-même est ici, il suffit de cliquer.

     

     

    Dans la préface de ce recueil de nouvelles, Serge Lehman fait un état des lieux de la science-fiction en France.

    Le genre a toujours souffert d'un manque de considération en Gaule, constate-t-il avec un brin d'amertume. Il est régulièrement sous-estimé, traité avec hauteur et morve, accusé d'être une littérature non seulement aride mais pauvre sur le plan du style, des idées et des personnages. Cette condescendance presque incompréhensible est irritante, et ce mal perdure depuis plus d'un siècle désormais.
    J'avoue ne pas partager à cent pour cent le constat sur les causes de cette mauvaise presse (bien que globalement en accord avec lui). J'ai eu le loisir d'avoir entre les mains une édition de Les Chefs d’œuvre de la SF ( datant des années 70) avec une préface de Vernet du roman emblématique En Terre étrangère de Heinlein. Quelle ne fut pas ma surprise de lire un pamphlet à l'encontre de l'auteur, de son œuvre et du genre en général ! Cela m'avait interloquée, et j'ai un peu creusé cet aspect. J'en suis venue à la conclusion que l'appréciation partiellement négative et la pénible pénétration du genre dans la sphère littéraire française avait des causes dogmatiques. La science-fiction est pour certains un vecteur de l'impérialisme culturel américain, et il suffit de constater quels étaient les organes régulateurs de la culture en France, essentiellement après la seconde guerre mondiale. Bien entendu, cette aura négative a déteint sur l'accueil de notre production autochtone.
    Ainsi, Serge Lehman nous propose-t-il de remarquer que la science-fiction est un art littéraire à part entière contrairement à la position de quelques grincheux intolérants, et ce à travers quinze récits. Il nous promet donc de découvrir toutes les saveurs du genre et souhaite nous prouver que c'est une littérature propice à l'émerveillement et à la réflexion.


    2 - Ce qui reste du réel, de F. Colin (25-50)

    «Fabrice Colin» écrit à «Serge Lehman» pour lui dire qu’il avait bien eu l’intention d’écrire un texte pour son anthologie. Le sujet de sa nouvelle avait pour thème Philip K. Dick. Mais voilà, alors qu'il séjournait dans un refuge à la montagne, il est tombé sur le texte de l’auteur «Emmanuel Werner» qui était identique à celui que Fabrice avait l’intention de lui proposer. D’où ses excuses pour l’absence de texte.
    Tout en reconnaissant la prouesse intellectuelle, je n’ai pas vraiment goûté à cet exercice.


    2 bis-  Effondrement partiel d’un univers en 2 jours, de E Werner (25-50)

    Ambrose Melanko enquête dans un refuge de montagne pour retrouver la tête perdue d’un Philip K. Dick androïde.  Se rendent  également au chalet Eléonora, une jeune femme qui ne sait pas qui elle est et pourquoi elle est là, Jane, et son frère Philip qui n’est autre qu’un mannequin en fauteuil roulant.
    Le texte joue sur la prise «de conscience» de la jeune femme de sa nature réelle : un androïde, et par conséquent elle n’existe pas en tant qu’être humain. C’est alors que tout l’univers s’écroule...


    Il s’agit de la reprise de l’idée globale de Dick, qu’il y a autant d’univers que d’êtres humains. Chacun se «raconte», interpréte son histoire, de là à conclure que nous sommes tous des androïdes à l’image d’Eleonara, ou que nous ne sommes que fiction...
    La préface m’avait mis l’eau à la bouche, et le retour sur l’horizon terrestre n’a pas été sans heurt. Du coup, je n’ai pas été franchement emballée par ce deuxième texte m’attendant à un émerveillement tant au niveau du style que de l’histoire. Mais finalement, malgré un premier tiers un peu longuet, j’ai apprécié la façon dont l’histoire était menée, l’utilisation réussie de la pensée de Dick ainsi que la fin.


    4- Tertiaire, d’E. Holstein (51-87)

    Dans le monde d’Eric Holstein tout se vend et tout s’achète. Emerson Mighty est un trader de l’information, le parfait stéréotype véhiculé par l’ensemble des médias. Mais voilà tel un scénario de M. Crichton, tout se complique pour notre trader qui se voit confronté à un confrère sans scrupule. Bien entendu ce thriller futuriste convenu s’achève par la destitution de ce «salaud» de trader...
    Si l’histoire n’est guère originale et loin d’être visionnaire contrairement à l’introduction de Lehman, Eric Holstein déploit toute son imagination pour décrire un monde asséché et déshumanisé. Par ailleurs, le procédé qui consiste à généraliser le mode de vie d’une infime fraction de la population mondiale pour nous vendre un futur sans richesse aucune (question de sémantique sans doute) ni ressort moral et psychologique et complètement aliéné - bien qu’au goût du jour -, a tendance à souffler ma flamme. Ici, aussi l’émerveillement promis est absent, même si l'histoire se lit avec grand intérêt.

    5- Une fatwa de mousse de tramway, de C. Dufour (89-109)

    Setier est un commercial d’une grande entreprise qui vend toutes sortes de biens à divers clients. Un jour où il est pris par le temps, il bâcle l’étude des caractéristiques techniques pour l’une d’entre elles, propriétaire de centrales nucléaires. Les conséquences s’avèrent  désastreuses...
    Catherine Dufour nous livre une histoire sympathique qui pourrait fort bien se dérouler de nos jours.  La plume est présente et même bien acérée. Du bon.

    6 - Les Fleurs de Troie, de JC Dunyach (111-177)

    Le personnage principal voit avec tristesse et désarroi sa compagne s’éloigner de plus en plus de lui alors qu’elle consacre plus de temps à son monde virtuel.  Sans espoir de reconquérir son amour, perdue pour un monde immatériel, confronté à la responsabilité d’un désatre, il décide de s’enfuir dans les astéroïdes...
    J’avoue que je n’ai pas réussi à achever la lecture de cette nouvelle qui a fini par m’ennuyer. Le rythme en est trop lent et n’a pas réussi à me captiver - ou alors en attendais-je trop. En revanche, le style y est.


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  • Le chant des Ames, de Frederick Rapilly

     

    Le chant des Ames, de Rapilly

     

    Cette chronique est également disponible sur le site : Les Chroniques de l'Imaginaire

    Il suffit de suivre ce lien : Le chant des Ames

    Ma Chronique

    Il y a 5 ans de cela, Marc Torkan était reporter à Paris Flash. Il vit désormais à proximité du Golfe du Morbihan, quand il est contacté par son ancien boss au sujet d’une affaire «sensationnelle». La police a découvert le cadavre mutilé d’une jeune femme. En effet, elle fut retrouvée crucifiée sur l’Arbre d’Or en Forêt de Brocéliande.  Les principaux suspects appartiennent au groupe de rock gothique les Sons of Gaël, mais les preuves à leur charge sont loin d’être irréfutables. Marc se rend donc sur place pour réaliser un reportage en collaboration avec Katie - from USA - la photographe, auteur des premiers clichés.

    Troublé par cette affaire, le duo va approfondir ses investigations et chercher l’existence de faits similaires à travers le monde. C’est ainsi qu’ils découvrent un cas en Thaïlande : le meutre a également eu lieu pendant un concert rock/techno. La piste d’un serial killer commence alors à se dessiner...

    Le thème est certes loin d’être orignal, et procéde peut être d’un effet de mode. Et encore, tant il est vrai que les serial-killers ont toujours fasciné et déconcerté la société. Mais, Rapilly parvient à se distinguer des productions courantes sur le sujet. A l’enquête des héros, intéressante en elle-même, il adjoint l’univers techno et rave, un élement de curiosité et de découverte pour un lectorat sans doute peu familiarisé avec cet univers.

    L’ambiance festive et excessive se prête parfaitement aux actions du sérail-killer et induit également une composante esthétique à ce roman. La musique joue un rôle non négligeable dans cette intrigue, mais, je ne dirais rien pour ne point lever le voile sur les rouages des meutres et la palpitante «chasse» à l’homme qui s'ensuit.

    Concernant les personnages, il sont globalement bien écris même si le lecteur n’échappe pas à certains clichés ni à la tentation de faire des comparaisons  avec des productions ciné. Le rythme est enlevé, l’enquête bien ficelée et le style efficace.

    Que demander de plus ? Lire la suite !


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  • Agent de l'Empire Terrien, de Poul Anderson

    Agent de l'Epire terrien, de Poul Anderson

    Résumé :

    «L'Empire terrien régente quatre millions d'étoiles. De lointains descendants de la planète mère y côtoient des milliers d'espèces étrangères au sein des cultures et des sociétés les plus diverses. Or les premiers symptômes de la décadence frappent aujourd'hui ce colosse repu ; dans les palais de Terra où viennent s'entasser les richesses de la Galaxie, le sybaritisme et la corruption le gangrènent déjà. Et d'autres puissances expansionnistes guettent chacun de ses faux pas. Mais les agents de l'Empire veillent encore, qui franchissent les gouffres entre les mondes pour retarder l'échéance de la Longue Nuit. Dominic Flandry est de ceux-là le plus prestigieux. Les plaisirs de l'existence sont trop précieux, les vins trop doux au palais et les femmes trop belles pour qu'il refuse de se dévouer à la survie d'une humanité menacée.»

    Opta - Galaxie Bis - 1977 - 255 pages.

    
Recueil de 5 nouvelles :

    
- Le Tigre par la queue

    Flandry aide une femme à s’échapper des griffes des Merséens, les farouches ennemis de l’Empire Terrien.

    
- Les Guerriers de Nulle part

    Flandry engage un combat contre Aycharaych, un allié des Merséens qui possède le don de télépathie...

    
- Honorables ennemis

    Flandry en mauvaise posture face à Aycharaych, mais l’issue est surprenante. Bien que réflexion faite, Aycharaych n’aurait pas le mauvais goût de profiter d’un adversaire en situation de faiblesse.

    
- Pour la Gloire

    Flandry se rend au-delà des Marches de Spica pour enqêter sur le meutre du gouverneur et découvre un complot visant à soustraire la planète de l’influence de l’Empire.

    
- Message secret :
    Flandry se rend sur une planète de L’Empire, mais n’est pas le bienvenu. «Invité» à long terme, il fait preuve d’astuce et d’intelligence pour retomber une fois encore sur ses pieds.



     

    Je vais tomber dans la comparaison facile, et cependant naturelle tant les points communs entre les 2 agents sont franchement nombreux : Dominic Flandry est le 007 du futur : missions secrètes impossibles, de belles poupées, du panache, du charisme, des gadgets, et la certitude qu’il va s’en tirer quelque soit la galère dans laquelle il se trouve embarqué...
La comparaison s’arrête là.


    Agent de l’Empire Terrien est un recueil rocambolesque et délicieusement kitch.  Suivre les aventures de Dominic Flandry équivaut à  prendre une dose de joie de vivre et de bonne humeur tant le rythme ne s'essouffle pas et l’humour imprègne chacune des nouvelles. 
Les extraterrestres sont originaux et bizarres à souhait; et les diverses aventures regorgent de rebondissements et de surprises. La plume d’Anderson est efficace et légère, toujours aussi affutée.
     
    Un petit plaisir que l’on se garderait bien de refuser.
    Délicieusement kitch


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  •  La Paille dans l’oeil de Dieu de Larry Niven & Jerry Journelle


     

    La Paille dans l'Oeil de Dieu, de Niven & Journelle

     

    Edition :
 Le Belial - 640 pages - Novembre 2005

    
Résumé:

    
«Au fond de l'espace, dans plus d'un millénaire...
Près de quatre siècle de barbarie ont suivi l'effondrement du Premier Empire de l'Homme. Avec l'avénement du nouvel Empire et la fin des terribles Guerres de Sécession, la paix semble revenue dans l'univers humain et ses deux cents mondes habités, sous la férule indéfectible de la Marine Impériale. Mais quelques chose s'approche. Un objet inconnu qui ressemble à une gigantesque voile solaire, un vaisseau résolument inhumain.»

    

Il s’agit du  premier contact des humains avec avec une espèce extraterrestre qui vit dans une partie de la Galaxie éloignée - plus exactement située dans la Paille de Dieu.
 Une expédition est mise sur pied afin de rencontrer ces êtres vivants.  Elle est composée de militaires, de scientifiques et de civils. Leur cohabitation est source de frictions en raison des préjugés des uns sur les autres et surtout avec des scientifiques franchement anti-militaristes.


    En effet, ces hommes à la gâchette facile ont la réputation universellement répandue de tirer d'abord et de causer ensuite. Mais au final, ils se révèleront plus réfléchis que leurs détracteurs...

    

Les premières rencontres - plutôt amicales - vont révéler une race complexe, et une société très différente des humains : organisée, pacifique, cultivée... à moins que ces pailleux (les ET) ne dissimulent non seulement leur véritable nature, mais aussi leur motivation sous-jacente...



     

    



Critique :


    Initialement, intéressée par un roman triplement primé ( fait rare), je n’avais lu de Larry Niven que l’Anneau Monde. Et j’avais été franchement déçue.: il a mal vieilli.

    

C’est avec une certaine réserve que j’ai ouvert les premières pages de «La Paille», et j’ai achevé les dernières quelques jours plus tard, parfaitement enchantée de mon immersion.

    

Ce roman relate le fameux et tant attendu premier contact avec une race extraterrestre, mais d’une manière originale et intelligente.  La civilisation pailleuse dépeinte est structurée, différente de la notre bien que nous partagions certaines similitudes. Les E.T. dotés d’une technologie plus avancée ne sont pas, au choix, totalement belliqueux ou les êtres pacifiques omniscients que l’on rencontre généralement!


    Malgré cette technique et cette intelligence, la communication n’est pas aisée entre les deux races, et comprendre ou déduire les motivations des pailleux s’avère délicat ( lesquels de leur côté ne font pas mieux!). 
De là à conclure que finalement l’autre n’est pas si différent de soi, ou le contraire...
 

    
Les personnages sont attachants.  Les auteurs ont réussit à leur donner du caractère avec des qualités et des défauts - certains ont de forts préjugés- mais ils ne tombent pas dans l’excès ni la caricature.

 Le protagoniste principal, Rod Blaine, est le capitaine du vaisseau spatial chargé de l’aspect logistique et sécurité de la mission. C’est un bon chef : compétent et charismatique, mais peu doué en relations «diplomatiques».  Les scientifiques civils, et particulièrement le responsable, vont avoir des réticences à composer avec les militaires en général et leur environnement (procédures, discipline, formalisme, psychologie,...).
Or, la réussite de ce contact et la sécurité de tous dépendent de Rod Blaine et de sa capacité à fédérer, convaincre, et de la faculté des scientifiques à faire fi de leurs préconceptions.

    

Ce roman est écrit de mains de maîtres, ciselé au cordeau et scientifiquement et techniquement bien documenté.  L’univers est riche, l’ambiance parfaitement dosée, la civilisation cohérente et le premier contact original et plein de surprises...



 Une référence du genre




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  • Bonne Année 2013

     

    LONG LIVE AND PROSPERITY


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  • Bonjour,

    En premier lieu :

    JOYEUX NOËL A TOUTES ET TOUS

    Le Père Noël et ses lutins sont passés visiter notre maison et m'ont laissée quelques livres... Du coup ma PAL s'est alongée. Rien de surprenant pour les amateurs de lecture qui ont du être également comblés de ce côté là.

    Finalement, en y réfléchissant, nous sommes facile à satisfaire question "présent", il suffit de piocher dans la liste de nos envies (souvent assez longues), et pour ma part agrémentée de priorités...

    Je vous présente donc les nouveaux entrants depuis le dernier point.... et les lectures achevées.

    Les nouveautés sur ma PAL :

    Ma PAL d'après Noël...Ma PAL d'après Noël...

    - Burndive de K. Lowachee, roman SF

    - Qantice de Fontaine et Beaufils, Roman SF

    Ma PAL d'après Noël...Ma PAL d'après Noël...

    - Océanique de Greg Egan, recueil de nouvelles, enfin, je vais m'y mettre!!!

    - Retour sur l"horizon recueil de nouvelles élaboré par S. Lehman.

    Ma PAL d'après Noël...Ma PAL d'après Noël...

    - Le Dernier Apprenti Sorcier, T2 de Aaronovitch

    - La Loi des Mages de H. L. Oldie

    Ma PAL d'après Noël...

    - Roji! Un Manga et oui......

    Lu depuis le dernier point :

    J'ai pas vraiment avancé dans certaines lectures...

    - Les Enfants de la Conquête  T1&2, de Celia Friedman

    - Roji!

    - Bifrost n° 68

    - Forteresse des Etoiles de Cherryh

    - Le Dernier Apprenti Sorcier, T1 de Ben Aaronovitch

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  • Vision Aveugle, de P. Watts

     

    .

Auteur : Peter Watts

    

Edition :
Fleuve Noir - 2009


    326 pages, puis Notes et Références de l’auteur ( 344 p)

     

    Résumé :

    
«La Terre a été prise en photo depuis l’espace. Les mystérieux visiteurs sont-ils sur cet artefact découvert dans notre système solaire? Le vaisseau Thésée par en mission. A son bord, cinq membres d’équipage recrutés avec soin : une linguiste aux personnalités multiples, un biologiste qui s’interface aux machines, un observateur, Siri Keeton (...). Leur commandant est lui aussi un homme étrange : un homo vampiris.»

    

Ainsi se présente le quatrième de couverture.



    La Terre a été prise en photo. Toute sa surface. Un instantané.  Une fois le signal détecté et la source localisée,  les terriens envoient une mission spatiale pour prendre un  premier contact avec cette espèce extra-terrestre.  L’équipage - composé outre d'un vampire commandant de bord, d'humains technologiquement modifiés et d'un observateur - a toutes les compétences pour remplir sa mission : identifier ami ou ennemi, puis suivant le cas prendre l’initiative du contact ou les mesures nécessaires.

    

La première partie du roman s’attache à décrire les circonstances de leur voyage au sein du système solaire, à travers le «récit» de l’observateur,  un homme dénoué d'empathie mais qui est un expert de la synthèse et du compte rendu. Cette  particularité acquise suite à un accident (lésion cérébrale) lui donne la faculté de pouvoir interpréter n’importe quelle situation.



    Ensuite, l’action se concentre sur la découverte de l’artefact et de son exploration, plutôt périlleuse,  par l’équipage provenant de la Terre, mais également celle plus subtile des aliens. Bien entendu, la rencontre «s’emballe»

    Mon Point de vue :

    
Jusqu’alors, je n’avais jamais lu une ligne de Peter Watts, mais
un vampire dans un vaisseaux spatial.... Comment y résister?



    Le premier contact a été... épineux, ardu, une épreuve en soi. 
Le style était différent, avec de nombreux flash-backs, et durant les premières pages, je ne savais pas si j'aimais réellement ce bouquin ou si j'allais le laisser tomber tant la lecture était inhabituelle. Puis, on finit par se familiariser avec l'auteur et son histoire.

    

D’ailleurs, elle est assez classique au niveau de sa construction : après la première phase d’ exposition des différents personnages, l’auteur nous délivre le «choc culturel» attendu entre les «humains» et les ET à un rythme enlevé; avec la question que l’on se pose d’un bout à l’autre : arriveront-ils à communiquer?



    «Les individus dotés d'une « vision aveugle », due à une lésion cérébrale, déduisent correctement les caractéristiques visuelles d'objets qu'ils ne peuvent pas voir consciemment. Cette « vision intuitive » est parfois plus performante que la vision normale.» Dixit le dico.

    

La compréhension dans son sens large  - de soi, de l’autre ou de son environnement - est l’essence de ce roman. Finalement, c’est à travers «l’épreuve initiatique» de Sirri Keaton que nous découvrons le point de vue que nous propose Peter Watts. Cet observateur - dénoué d’empathie - va devoir faire face aux difficultés, et trouver des ressources autres que sa froide intelligence pour finalement comprendre la nature des aliens, ce que seront incapable d’effectuer d’autres membres de l’équipage. Mais, chut, le reste, il vaut largement mieux le découvrir avec les mots de l’auteur qu’avec une plume quelconque. 
Vision Aveugle est un roman philosophique, sombre, ambitieux et qui ne prend pas le lecteur pour un imbécile.

 Bref, j'ai vraiment adoré, mais je comprends que l'on puisse être rebuté devant une difficulté certaine.

    

Slogan :  Un must.



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  • Un premier post  consacré à ma première exposition avec des artistes. J'y présente 3 aquarelles (dimension 30x40 cm) sur un seul thème les animaux exotiques :

    - Un zèbre

    - Un singe

    - Un tigre

    Ce choix pour tenter de me démarquer du classissisme de l'aqurelle, et parce que ma fille voulait un tigre...

    Je vous présente les tableaux :

    Exposition au salon d'Automne

    Rêveur 2012 sur papier Arches 300g

    Exposition au salon d'Automne

    Sher Khan - 2012 sur papier Arches 300g

    Exposition au salon d'Automne

    Lire la suite...


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